jeudi 24 avril 2014

Mon père est parti à la guerre, John Boyne.

Mon père est parti à la Guerre.
12.26 Euros
288 pages.

Alfie Summerfield vient d'avoir cinq ans le jour où la Grande Guerre éclate. Son père a promis qu'il ne partirait pas mais s'engage dès le lendemain, persuadé que "tout sera fini à Noël". Quatre ans plus tard, la guerre fait rage et le jeune garçon ignore si son père est vraiment parti en mission ou s'il a disparu à jamais.Tout le monde semble savoir ce qui lui est arrivé mais le secret reste bien gardé. Devenu cireur de chaussures à la gare de King's Cross de Londres, Alfie va enfin découvrir la vérité au hasard d'une de ses rencontres et partir pour la mission la plus importante de sa vie...
La première Guerre Mondiale vue à travers le regard d'un jeune garçon. Une aventure bouleversante.


J'ai toujours aimé lire des romans d'histoires, portant notamment sur les deux Guerres Mondiales. Mes premières lectures ont été Un sac de Bille, une histoire bouleversante, puis Anne Franck que je n'ai jamais réussi à achever, Marraine de guerre etc. 
J'ai donc été très ravie, lorsque ce nouveau livre envoyé par les éditions Gallimard est arrivé dans ma boite aux lettres.
 Ce roman est écrit par l'auteur du poignant et déchirant roman «Le garçon au pyjama rayé ».

Mon Père est parti à la Guerre, nous plonge dans le premier conflit mondial à travers les yeux d'un petit garçon de cinq ans. La vie de ce petit anglais est perturbée lorsque le jour de son cinquième anniversaire, la guerre est déclarée. Son père est l'un des premiers volontaires à s'engager pour partir se battre en France. Tous sont persuadés que la guerre prendra fin à Noël. Mais, un premier noël passe, puis un second, un troisième... Le père d'Alfie n'est toujours pas revenu. Il n'écrit plus. Selon sa mère son père est en mission secrète. Cependant, Alfie n'en croit pas un mot...

L'histoire est narrée du point de vue d'un enfant. Alfie, ne reste pas un petit garçon de cinq ans, il grandit. A cause de la guerre, et de ses conséquences, Alfie est un peu livré à lui même. Sa mère, doit enchaîner les petits boulots, infirmière, lessive, couture pour essayer de nourrir son fils. Ce dernier décide de l'aider, en devenant cireur de chaussures. Alfie, sauf les jours où il veut aller à l'école, se rend à la gare et cire des chaussures contre quelques pièces. Un garçon âgé de 9 ans cirant les chaussures,  dans une grande gare peut surprendre. Mais après, on se souvient que nous sommes en guerre et que le monde à cette époque diverge totalement de celui que l'on connaît actuellement. Ce récit, est ponctué de rebondissements illustrant le courage et la détermination d'Alfie. Ce jeune garçon, pense que son père est mort. Mais lorsqu'une information vient à lui par mégarde, il reprend espoir et se lance à sa recherche sans aucune hésitation. 
Cette histoire est riche en suspense, et sentiments. Elle nous permet de lire, de comprendre la Première guerre mondiale avec les yeux d'un enfant. Alfie, n'est pas un personnage ayant réellement existé, mais son histoire est celle que des milliers d'autres petits garçons ou même des petites filles ont due vivre pendant cette période.
Bien que l'histoire soit tournée vers un jeune public, elle permet de comprendre la première guerre mondiale différemment. On se rend compte de l’enthousiaste débordant de beaucoup d'hommes durant l'été 1914. Tous pensaient que la guerre serait courte. En vain... Nous lecteur, nous le savons, et nous avons envie de crier à tous de ne pas partir se battre, afin de ne pas se faire tuer.
Mon père est parti à la guerre, est un roman d'Histoire. A l'aide de l'histoire d'Alfie, l'auteur nous livre des informations, des données sur la Première Guerre mondiale. Ce petit garçon nous émeut ainsi que sa famille. Et, je pense que je ne suis pas prête de les oublier.

Ce roman, est dédié aux plus jeunes, dés 10 ans. J'imagine très bien cette histoire étudiée dans une salle de classe au collège. En effet, l'écriture est simple et adaptée pour un tel public. Néanmoins, cette narration m'a un peu génée. Certaines situations peuvent nous parraître un peu irréalistes. 

Outre, un public jeune, Mon père est parti à la guerre, peut toucher tout lecteur. L'histoire d'Alfie c'est aussi notre histoire, celle de nos familles en quelque sorte. 

Je remercie les éditions Gallimard pour cette lecture touchante, agréable et enrichissante. 


samedi 5 avril 2014

Ce qui nous lie. Samantha Bailly.


14.44 Euros
281 pages. 

C'est le premier roman que je lis ( dévore ? ) de Samantha Bailly. Ce fut un régal. Une bouffée d'air frais. Une réflexion sur la vie. Une conception d'ouvrage originale. Une petite merveille.

Alice est une jeune femme pour le moins ordinaire, jusqu'au jour ou elle est dotée d'un étrange don. Elle est désormais capable de voir les liens entre les individus qui lui apparaissent sous forme de fils lumineux. Perturbée par ce don étrange, Alice décide de l'utiliser afin de venger les femmes trompées. Après une année, Alice perdue, seule, décide de changer de vie, de vivre normalement, et cela commence par un nouveau travail qu'elle trouve dans un cabinet de recrutement.
Alice pénètre ainsi de plein fouet dans une équipe haute en couleurs. Elle y rencontre des individus tous différents qui par petites touches bouleversent sa vie, comme le fait Raphaël... Seul homme dont elle ne peut pas voir les liens. 
D'où vient ce mystérieux don ? Qui est réellement Raphaël ?

L'histoire nous est magnifiquement narrée. Elle est partagée entre le présent, le passé et le futur d'Alice. J'aurais pu être déstabilisée par cette façon de manier le récit, mais au contraire j'ai beaucoup aimé. C'était original et mené avec finesse. On ne peut pas se perdre, ou se mélanger les pinceaux. C'est naturel et c'est agréable à lire. Très agréable. Ce découpage temporel, apporte du suspense nous poussant à lire toujours davantage. On découvre ainsi la vie de notre belle Alice, ses blessures et ses secrets. On lit tout cela avec beaucoup d'émotions, nous n'avons pas besoin de connaître Alice, depuis longtemps pour ressentir ses sentiments avec intensité. Dès les premières lignes, on est immergé dans le récit. On y entre avec une grande facilité. Lorsque le surnom Merveille est prononcé, nous sommes tout aussi chamboulés qu'Alice.

J'ai trouvé ce livre apaisant. L'écriture est belle, elle m'a charmé et attendri. Ce qui nous lie nous offre un beau regard sur la vie, sur les relations entre les hommes mais aussi et surtout avec les relations que nous avons avec nous-même. Malgré le don surnaturel d'Alice, l'histoire nous paraît réelle, vraie et sensible. L'auteure a su mêler magie et réel avec talent si bien que le don d'Alice nous paraît de moins en moins fantastique  au fil de notre lecture.
Alice est une jeune femme blessée et tout au long de cet ouvrage elle apprend de ses blessures. Elle grandit, devient plus forte. C'est une amie fidèle, une petite-fille adorable, une jeune femme courageuse.
A ses côtés, on découvre son ami d'enfance Jonathan. Un jeune homme sensible, fidèle. Même s'il n'est pas beaucoup présent, Jonathan nous marque. Il nous attendrit. Sa lettre adressée à Alice m'a touchée et émue.
On rencontre aussi le fameux Raphaël. Cet homme est le seul individu dont Alice ne peut percevoir les liens. Pourquoi ? Qu'est-ce que Raphaël a de spécial ? Pourquoi attire-t-il Alice ? Raphaël est un homme complexe et mystérieux on ne sait pas trop sur quel pied dansé avec lui. En dépit de tout cela, on s'attache à lui, et on apprend à le découvrir. Alice est comme nous, perdue en ce qui concerne cet homme-là, elle apprend elle aussi à le connaître... Je ne peux vous en dire plus, au risque de vous gâcher votre lecture. Mais leur histoire, d'amour ou d'amitié est originale, belle et triste.
Puis ensuite, nous découvrons tout une panoplie de personnages qui apportent une touche de couleur, de gaieté à cette histoire, comme Sébastien. C'est agréable de les rencontrer. Et cela apporte une fois de plus une note positive à l'histoire.
En résumé, je n'ai trouvé aucun point négatif à cette histoire au contraire, je suis vraiment tombée sous le charme de l'histoire d'Alice, et de l'écriture. L'auteure nous écrit des très belles phrases, que j'ai même eu envie de recopier dans un carnet afin de ne pas les oublier. 

Une magnifique découverte et je pense me jeter sur les autres ouvrages de cette auteure très bientôt. 
La couverture est très belle et représente selon moi parfaitement l'atmosphère du roman.